TELERAMA - LE 09/09/21
Des visages souriants, solaires, se succèdent sur la chanson de Françoise Hardy Le Temps de l’amour. Des jeunes femmes pleines de vie filmées dans leur quotidien par la caméra d’un proche. En s’ouvrant avec les images des victimes de Guy Georges telles qu’on ne les a jamais vues à l’écran, Les Femmes et l’Assassin affirme d’emblée sa singularité.
Dans les true crimes, genre surexploité par Netflix – pour le meilleur comme pour le pire –, les victimes sont la plupart du temps reléguées au second plan, englouties dans l’abîme sordide d’un parcours criminel. Pas dans ce film signé par la réalisatrice Mona Achache (Le Hérisson, Les Gazelles) et Patricia Tourancheau, journaliste à la rubrique police-justice de Libération pendant vingt-neuf ans, autrice d’un livre de référence sur l’affaire du tueur de l’Est parisien, qu’elle a couverte tout au long des années 1990.